Tout est or, tout est ocre. Les marrons tombent
Tout est or, tout est ocre. Les marrons tombent et tout en cherchant à les éviter,nous nous marrons, Nous nous promenons embrassés de frais, dans les dernières clémences de l'été finissant. Les arbres, témoins de notre promenade ondulent leur ramage sous la bise fraîche. L'air de rien, un souffle taquin revigore la nuque dénudée. Chouette! La nuit sera courte et lumineuse. La nuit sera belle, un soleil dans le coeur, un éclat dans la forêt enténébrée. Nous nous éloignons juste pour parler et nous confier ce qui n'appartient qu'à nous. Le vent se lève, les ramages s'effeuillent pour saupoudrer notre étreinte de la languide forêt qui glisse doucement vers des heures narcotiques. Nous sommes seuls, loin des passants et dans un écrin tes yeux posent un regard aurifère sur les miens, tes mains sur mes hanches, nos corps se rapprochent, nos lèvres se touchent : instant d'automne.