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Voilà Rosapristina !
30 mai 2016

Il croyait dissoudre dans l'alcool ses problèmes,

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  Il croyait dissoudre dans l'alcool ses problèmes, mais c'est sa vie qu'il a dissoute. A moins que celle-ci fût son plus grand problème, car il  ne devait pas beaucoup s'estimer lui-même pour se laisser ainsi prendre au piège. Condamnation sans appel, certes, mais bon à force d'encaisser elle en avait eu assez, et pour fuir son martyre, elle décida de partir.  Pour se donner une contenance- un comble, dans son état!- il glissait ces quelques vers, qu'il recopiait à la hâte sur une copie double :

Elle a soupiré puis s'est détournée

Elle s'éloignait sans se retourner

ça y est larguez les amarres

Elle a glissé doucement son au revoir

 Ma main voulait la rattraper

Mon corps paralysé restait à quai

 

Je la voyais s'éloigner, moi esseulé

Avec nos souvenirs en moi, miroir brisé

Après des semaines à se disputer

Cris, questions, vaisselle brisée

Elle m'a dit « cette fois j'en ai assez

      Réponse couperet je vais te quitter

 

Tu es tombé de ton piédestal

Toi qui jouais au beau mâle

J'en ai marre de passer l'éponge

sur tes mots, tous tes mensonges »

 

Elle me disait être fatiguée

De devoir tout supporter

Elle me disait que ma maîtresse

S'appelait Leffe ou Guiness

 

Elle avait fait des efforts

Pour m'écouter, un réconfort

Et je recherchais l'âme sœur

Elle n'était pas à la hauteur

 

Je l'endormais de belles promesses

De paroles, subtiles caresses

Moi poète tendance Apollon

Pour cacher mes démons

 

Je la voyais partir au loin

Elle m'avait dit "changeons de chemin"

J'en avais cure car à chaque fois

Brave soldat, elle revenait vers moi

 

Pourtant elle me l'avait dit

Une fois, deux fois, dix fois

Elle en avait marre de tout encaisser

A chaque fois sa tolérance diminuait

 

Combien de fois lui ais-je dit adieu

En n'en pensant pas un mot, dans le jeu

A mesure que diminuait sa tolérance

Elle augmentait la distance

 

Moi persuadé qu'elle reviendrait

Parce que je lui manquais

Impossible on ne me quittait pas

Elle avait tant besoin de mes bras

 

Elle a soupiré puis s'est détournée

Sans trompette ni mouchoir

Je restais là à la regarder

Elle venait de me dire au-revoir .

L'alcoolisme est un véritable fléau qui reste encore honteux mais quand on commence à percevoir son propre désespoir, justement c'est peut-être là qu'il y a encore de l'espoir et qu'on peut agir pour s'en sortir . Mais dans un monde où règnent tyrannie du plaisir et dictature du courage, il est encore trop souvent difficile de reconnaître qu'on a besoin d'aide.  Et pourtant c'est une vraie maladie qui détruit la santé physique et mentale, dissout les liens familiaux et sociaux.

www. alcool-info-service.fr

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  • Ô internautes ! Vous visitez le blog d'une rose qui souffle au vent ses humeurs ! Des textes à lire, à chuchoter, à déclamer, des textes à jouer ! Des textes pour réfléchir aussi ! Des textes en ligne, oui mais non libres de droits !
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